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Le spécialiste de la protohistoire au Pays basque évoque son parcours professionnel et les sujets sur lesquels il a travaillé.

La guerre de 1939-45 a laissé le pays dans un piètre état : les infrastructures sont détruites, la production agricole est sinistrée. L’urgence est de faire démarrer l’économie et surtout de nourrir la population. Il faut reconstruire, moderniser. Avec une attention particulière pour l’agriculture dont la vocation exportatrice doit être source de devises. Le canton de Saint-Palais connaît particulièrement un retard ; en 1940, les Basses-Pyrénées sont avec le Morbihan le département le plus mal équipé France. Le métayage û faire-valoir dominant û freine le dynamisme des agriculteurs sous la coupe des propriétaires. L’après-guerre voit apparaître une nouvelle génération de leaders politiques. Parmi ceux-ci, Jean Errecart, un paysan d’Orègue. Au long de son parcours il sera élu maire, conseiller général, député puis sénateur. Bâtisseur et défricheur infatigable, habité d’une volonté farouche et d’une lucidité de visionnaire, s’appuyant sur ses mandats et mobilisant les énergies et les élus de son canton, en 25 ans il bouleversera la physionomie de celui-ci, mettant à disposition de ses administrés eau, électricité, biens de première nécessité. Il développera l’agriculture autour de la coopérative Lur Berri, grâce en particulier à la culture du maïs-semences. Il dotera son canton d’un centre de santé de qualité et innovateur en pleine campagne, ainsi qu’un pôle de formation etdes infrastructures sportives. Cet infatigable bâtisseur aura fait basculer le monde rural dans la modernité avant de décéder prématurément à l’âge de 61 ans.

Diplômé de l'école Nationale des Beaux-Arts en 1922, issu de l'atelier Gustave Umbdenstock, Joseph Hiriart s'associe avec ses anciens condisciples Georges Tribout (1890-1970), Georges Beau et François Lafaye. Ensemble ils interviennent dans l'Est, la région parisienne et le midi pyrénéen. En 1925, avec le peintre verrier nancéien Jacques Gruber (1871-1936) ils réalisent le pavillon de la Maîtrise des Galeries Lafayette à l'exposition internationale des Arts Décoratifs. A partir de 1925, l'équipe intervient sur des chantiers de villas, grand hôtel et casino au Pays basque. Directeur des exposants à l'Exposition universelle de 1937, Joseph Hiriart avait aussi créé une agence en Tunisie. Gendre de Joseph Signoret, l'un des directeurs associés du Palacio de Hierro à Mexico, Hiriart construit pour Joseph Signoret, en 1927, la villa Leïhorra à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques) et édifie pour lui-même une grande maison à Saint-Paul-sur-Ubaye, berceau de sa belle-famille. [Atlantica].

Bribes, en quelques épisodes, du récit de l'accueil dans un village du pays basque, de cinquante personnes qui ont quitté Calais après avoir fui l'Irak, l'Iran, L'Afghanistan, le Soudan et l'Erythrée. J'ai pris note de ce que je voyais et entendais ici, à Baigorri. J'ai écouté les personnes impliquées dans cette aventure d'hospitalité.

Zer da kantua? Gizakiaren berezko adierazpen bat, soinuak doinu eta hitzak istorio bihurtzen dituena; herri baten espresio bidea, bere nahi eta ezinak, pozak eta malkoak jantzirik ederrenaz transmititzen dituena, belaunaldiz belaunaldi... Hori eta beste gauza asko dira kantua, gu geu kantu bat garelako, Jon Maiak esaten digun legez. Negu gorriakekin hasi eta beste hainbat artistarekin segi, bakarlari eta talde askorekin aritu da Maia, eta 160tik gora sira bere letra duten abestiak. Horietako zenbait berak interpretatu eta grabatu ditu disko-liburu honetarako.

2021. urte bukaeran Jon Maiak ezuste ederra eman zigun Kantu bat gara disko/liburuarekin. Bertan bildu zituen 30 urtetan berak egindako kantak, Ken Zazpik, Garik, Negu Gorriakek eta puntako beste talde eta musikariek ezagun egin dituztenak. Kantu bat garan Maiak berak kantatu zituen, Pello Ramirezek (celloa), Gorka Hermosak (soinu handia) eta Nacho Sotok (pianoa) lagunduta. Ondoren, disko/liburuan oinarritutako bira arrakastatsua egin zuen. Kontzertuetan, tokian tokiko kolaboratzailez inguratu zen, eta ikusentzuleekiko komunioa erabatekoa izan zen. Bada, Kantu bat garak segida izango du orain Kantu berri bat gararekin. Oraingoan, kanta propioak ez ezik bertsio batzuk ere sartu ditu Maiak. Gainera, Nerea Quincoces perkusionistak egin du hasierako bandarekin bat. Kolaborazioak ere egongo dira eta horietako bat sekulako ezustea izango da.

Présentation des Kaskarots (ou Cascarots), descendants supposés des cagots et des Bohémiens installés à Saint-Jean-de-Luz et qui s'adonnèrent à la pêche. Aborde les moeurs et coutumes, les mentalités, les hommes et les femmes, le travail ou l'adoption de la langue basque. Une histoire locale sur une population aujourd'hui disparue.

La pièce de théâtre retrace la vie mouvementée de Katalina de Erauso qui se fit passer pour Frantzisko Loiola, 24 ans durant, guerroya contre les équipages des galions hollandais, pour se partager les richesses du Nouveau monde. Et participa à l'anéantissement des armées de l'empereur Atahualpa. Plusieurs fois emprisonnée, blessée, Katalina vécu entre le Chili et le Pérou, fuyant sans cesse son passé et son présent. Ainsi que des amours impossibles avec de jeunes filles qui ne voyaient que le garçon qu'elles croyaient que Katalina fut. Son identité fut révélée lors d'un séjour dans un hospice où elle fut conduite pour être soignée après un ultime combat. Elle dut plaider sa cause auprès du pape. Urbain VIII accepta de l'absoudre, sa virginité ayant été établie (!). Le roi Felipe IV lui accorda une rente pour services rendus à la couronne d'Espagne. Elle repartit en Amérique latine où elle mourut aux alentours de 1650.

Recherchés par leur famille, les deux frères Finaly, dont les parents juifs sont morts en déportation, sont cachés avec la complicité de prêtres basques dans un collège catholique de Bayonne. C'est là qu'ils sont retrouvés en février 1953 avant d'être exfiltrés en Espagne. Cet ouvrage revient sur les développements de cette affaire judiciaire des deux côtés de la frontière.

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques

A l’instar de l’identité culturelle, l’identité sportive façonne aussi un pays. C’est le cas du cyclisme en Pays Basque nord. Qui n’a jamais vibré pour l’équipe Euskaltel-Euskadi devant la télé ou sur nos routes ? C’est une activité que chacun d’entre nous a déjà pratiquée dans sa vie, car comme souvent, avant d’être un sport c’est d’abord un moyen de transport. Si le cyclisme local a changé de physionomie ces dernières décennies, nos deux auteurs glorifient pourtant cette pratique historique et nous invitent à découvrir des portraits divers, des courses incontournables et les principaux clubs. Ainsi, nous découvrons des parcours atypiques où les carrières ne se ressemblent pas toutes et où le destin est parfois injuste. Comme il est vibrant de suivre ces tranches de vie, ces succès mais aussi ces échecs ! Car sous une plume à la fois tendre et avisée, nos deux auteurs touchent à ce qu’il y a de plus humain chez ces sportifs et sportives.

Et si le Pays basque n’était pas la terre si singulière qu’elle prétend être ? C'est ce que va vous démontrer l'auteur Raymond Chabaud dans cet ouvrage qui donne matière à débat, le Pays basque, une invention moderne ?

Un parcours en 15 étapes dans les collections du Musée basque et de l'histoire de Bayonne pour comprendre leur origine et leur complexité. Des objets très divers, d'apparence parfois ordinaire sont présentés afin de révéler les dessous et les fondements sur lesquels le musée repose. Des commentaires viennent expliquer la valeur et l'originalité de chacun des objets.

Durant les un an et dix mois d’existence de la colonie de la Citadelle de Saint-Jean-pied-de-Port, à partir de juin 1937, entre six cents et mille enfants basques, de 4 à 14 ans, y sont passés. Cette étude utilise le refuge non plus comme l'exemple qui illustre l'analyse des enfants exilés, mais comme sujet d'analyse en soi, afin de comprendre le fonctionnement interne des colonies, mais aussi les conditions de vies des enfants et le déroulement de leur séjour dans ce lieu. Après avoir étudié la population envoyée dans à la Citadelle, il s'agit de comprendre comment leur installation a été organisée. Ceci permet de voir quels acteurs se sont mobilisés pour que l'accueil des enfants se fasse dans les meilleures conditions. Ensuite, l'étude du site et l'organisation interne de l'institution sont abordés, ainsi que les conditions de vie sur place et sa fermeture. Enfin, une comparaison avec d'autres colonies permet de relever les spécificités de la Citadelle, de son système éducatif particulier et de la place qui est réservée à la langue et à la culture basque.

La mythologie basque : un univers complexe, fascinant voire même fantasmé, parfois à l'extrême. S'éloignant délibérément de la littérature de type « contes et légendes », Michel Duvert propose un choix de mythes et de légendes recueillis par des maîtres de l'ethnologie basque, en particulier Webster, Cerquand, Barandiaran et Azkue. L'accent est mis sur le fait qu'une grande part de cet imaginaire trouve son équivalent dans la mythologie pyrénéenne et dans le monde vascon au sens historique du terme. L'auteur s'emploie à faire revivre une grande partie de cet imaginaire, comme à en recueillir les échos, notamment dans le pays de Xareta à partir de Sare et d'Ainhoa, au coeur de la montagne navarro-labourdine. C'est ainsi que la montagne est privilégiée, elle qui est lourdement frappée par la déprise mais qui reste au coeur de nos vies. Elle qui sert aussi de cadre si foisonnant au mythe.