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Après l’éblouissant et très acclamé Titanic Rising (2019), Natalie Mering aka Weyes Blood annonce enfin son nouvel album, le second volet d’une trilogie initié par le précédent, And In The Darkness, Hearts Aglow. Là ou Titanic Rising était une observation du Monde courant à sa perte, ce nouvel album traite du fait d’être dans l’oeil de ce cyclone : une quête d’une trappe de sortie pour s’affranchir des algorithmes et des théories du chaos (spoiler : le prochain parlera d’espoir). Le premier extrait, « It’s Not Just Me, It’s Everybody », traite de l’interconnectivité entre les humains mais aussi de l’étiolement de la société autour de nous. Transcendante et parfois mélancolique, la folk-pop de Weyes Blood explore tout ce qui nous anime, nous divise et nous détruit. Cela semble lourd, mais Natalie est guide. Bien qu’accablée par le doute, elle est portée par l’espoir – sa musique se déployant avec une nuance et une facilité étonnantes. « Bob Seger rencontre Enya », c’est ainsi qu’elle a décrit son travail. Lorsque vous étudiez l’étendue surnaturelle de Weyes Blood et ses mélodies chargées de crochets, vous réalisez qu’elle n’exagère pas. L’album phare de Weyes Blood sur Sub Pop, Titanic Rising (nommé comme l’un des meilleurs de 2019 par Pitchfork, NPR, The Guardian), était une observation de malheur à venir. Dans And in the Darkness, Hearts Aglow nous la retrouvons au cœur de l’action, à la recherche d’une issue de secours, loin des algorithmes et du chaos idéologique. Après cinq albums et des années de tournées, Natalie a beaucoup de choses en tête. Elle a grandi en chantant dans des chœurs de gospel et de madrigaux, avant de prendre prodigieusement la guitare à l’âge de 8 ans. Cela – mêlé à son amour du jazz, du cinéaste Alejandro Jodorowsky et de l’érudit Joseph Campbell – a façonné sa musique, qui raconte des histoires à la fois anciennes et modernes, des mythes. Pourquoi nous demandons-nous ? Parce que, dit-elle, « les mythes partagés font partie de notre psychologie et de notre survie ». And In The Darkness, Hearts Aglow est une sublime collection de 10 titres coproduits encore une fois par Jonathan Rado (à l’exception de « A Given Thing » produit avec Rodaidh McDonald) avec quelques invités : Meg Duffy, Daniel Lopatin aka Oneohtric Point Never, et Mary Lattimore.

Elle possède cette voix chaude, magnétique, vibrante, presque invocatoire, qui provoque une sorte de béatitude lente, comme un rêve éveillé ; la richesse d'orchestrations idoines, au service de cette même voix, de ce chant habité, en épousent les mouvements et les nuances, en un accord qui tient de la symbiose. Depuis le liminaire The Salted Air (produit, de surcroît, par l'impeccable John Parish), la chanteuse d'origine libanaise creuse le sillon d'une folk tout en sobriété, dont l'élégance se déploie sur le lit fécond d'une douce et enveloppante mélancolie, dans un clair-obscur mouvant, un camaïeu bleu comme les eaux calmes d'une rivière aux reflets irisés d'argent.

Formé par Asha Lorenz et Louis O'Bryen, Sorry est une figure de la scène florissante londonienne qui a su créer son propre univers musical, inspiré de sa passion pour les sons lo-fi du grunge, de la trap et du shoegaze, tout en fédérant un large public. Son premier album 925, publié en mars 2020, a été encensé par les médias français et internationaux. Le groupe se fait remarquer par la célèbre marque de prêt à porter Céline qui utilise certains de ses titres pour ses campagnes, ou encore par Metronomy qui les a invités sur l'un de ses singles. Co-produit par Adrian Utley de Portishead, Anywhere But Here rend hommage aux auteurs compositeurs des années 70, tels que Carly Simon et Randy Newman. La voix de Lorenz contraste avec les sons des guitares, qui rappellent Slint ou Tortoise, et les rythmes irréguliers, comme ceux de Kanye West ou Capital Steez.

C’est en 1987 que sort le premier album d’un groupe qui allait marquer le retour éphémère d’un son cru, faussement crade, auquel cette réédition redonne toute sa dimension. Animé par les éructions haut perchées du chanteur Axl Rose et par les duels de riffs entre Izzy Stradlin et Slash, le premier titre de l’album, Welcome to the Jungle, donne le ton. Une jungle rendue incontournable par les pépites d’or que sont Paradise City et Sweet Child O' Mine. Un mélange unique de punk, glam, blues et metal devenu intemporel. Extrait de la discothèque idéale Fnac 2017.

Déifié de son vivant par la presse qui, depuis quatre décennies, capitule à son évidence, adoré par un public qui ne se déplace plus qu'en masse pour le voir, encore une fois, arpenter et faire vibrer des scènes qui n'en demandaient pas tant, parrain, presque malgré lui, de courants alternatifs qu'il a lui-même décapités, d'un coup de dents, à chaque renaissance, Iggy Pop est mieux qu'un artiste sur la brèche. Il est la brèche. Depuis Préliminaires, on sait qu'il peut s'exprimer autrement qu'en rugissant sur des guitares en pluie d'échardes, qu'en faisant hurler la poudre. Il suffit que l'envie lui en prenne. Uniquement dictée par ses aspirations artistiques, intactes, et mûe par un besoin vital d'aller à l'essentiel, sa ligne de conduite l'a mené à enregistrer, sous influence française, artistique et de cœur, la dizaine de chansons de cet Après qui rime avec son présent.

POP AéRIENNE AUX MéLODIES CéLESTES LE 5èME ALBUM DU GROUPE ANGLAIS DéBARQUE à l'occasion du 10e anniversaire de leur tout premier single, "The Last of the Melting Snow", The Leisure Society a sorti un nouveau single intitulé "God Has Taken A Vacation". Aujourd'hui le groupe présente son cinquième album, Arrivals & Departures. Sur ce nouveau single, l'auteur-compositeurinterprète Nick Hemming a déclaré: "J'ai commencé à écrire la chanson au sujet de ma rupture, mais l'actualité internationale a fini par s'immiscer. Division, restrictions, perte d'espoir. Il y avait beaucoup de thèmes communs !" Après la sortie du précédent album, The Fine Art of Hanging On, Nick et la flûtiste du groupe Helen Whitaker se sont séparés, ce qui a finalement conduit Nick à quitter le domicile conjugal à Brighton. Ce déplacement a donné le ton pour les 18 mois suivants, Nick passant d'un logement temporaire à un autre, composant et enregistrant des démos au fur et à mesure qu'il acceptait la rupture, ce qui est devenu finalement la base de leur cinquième album, Arrivals & Departures.

Celui qui en 2009 avait fait sensation avec le tube Like a hobo révélant une identité forte de songwriter démarre une nouvelle aventure artistique aux cotés de Vianney. De cette association aussi inattendue que fructueuse vont naitre 14 chansons enregistrées dans le studio parisien de ce dernier. "Ce titre, As I am, a la valeur d'un mantra. C'est un moyen de rappeler qui je suis et ce que je fais". La musique de Charlie Winston, fruit d'une patiente et captivante distillation de folk et de pop, enrichie ici par la solennité d'un piano, là par la touche funky d'une guitare, se fait mutine, solaire ou poignante. En un mot, universelle.

Dès le début tout était là, sortilège sororal intime sur le fond, minimaliste en surface, et pourtant riche d'une sensibilité unique, qui a séduit le producteur Richard Russell, patron du label indépendant anglais XL (en plus de sortir les disques d'Adele, Jack White ou The XX, Richard Russell a produit Gil Scott-Heron ou Bobby Womack). Ibeyi est la première signature d'un artiste français pour XL, et c'est la bonne. Leur premier album éponyme voit le jour en février 2015. A peine sorties du nid, Naomi et Lisa ont très vite appris à voler, et à voler loin. Les soeurs ont toujours cru à la dimension internationale d'Ibeyi. Le succès ne leur est pas tombé dessus, elles sont allées le chercher. Deux ans de tournée et quelques belles vidéos (on se souvient de celle de River) vont les faire connaître dans le monde entier. Elles jouent partout, aux Amériques, au Japon, au Bénin, bien sûr en Europe et jusqu'en Australie. Au moment de la sortie de leur album, elles chantaient pour la famille et les amis dans une petite salle parisienne. Et les voilà qui se retrouvent, sur la route, à croiser leurs idoles Prince (il vient les voir en concert à Minneapolis), Beyoncé (elle les invite dans le film de son album Lemonade) ou Quincy Jones. Les voilà dans leur pays de coeur, Cuba, à interpréter un chant yoruba pour l'ouverture du premier défilé Chanel dans l'île. Voilà qu'Iggy Pop parle d'elles sur la BBC. Et, plus beau encore, les voilà face à des salles combles, à des milliers de fans qui connaissent les paroles de leurs chansons par coeur. Ibeyi dans le nouveau monde, la force est avec elles. La trajectoire discographique d'Ibeyi est une boucle. Elles avaient enregistré leur premier album dans le studio de Richard Russell. Elles étaient même les premières à travailler dans ce studio, et y sont retournées pour l'enregistrement de Ash, toujours avec Richard Russell. A l'écoute de ce second album, on entend d'abord que rien n'a changé. Parce que, sur le fond, Ibeyi est toujours ce duo de soeurs dont les voix s'enlacent sur fond de percussions, dans des chansons charnelles et mystérieuses, comme des prières légères. Mais tout a évolué. Dans la musique d'abord. Plus d'instruments, plus d'arrangements, plus de groove, de l'auto-tune, une chorale, des invités rencontrés sur la route (le saxophoniste Kamasi Washington, Chilly Gonzales, Me'shell Ndegeocello, la rappeuse espagnole La Mala) et d'autres (toutes des femmes), conviées par la magie des samples (Michelle Obama, Frida Kahlo, Claudia Rankine l'auteur de The Citizen, un livre de poèmes sur l'expérience du racisme). Cette nouvelle énergie dans la musique d'Ibeyi reflète leurs deux années de tournées, de rencontres, de nouvelles expériences, de vie et d'ouverture sur le monde tout simplement. Chantées en anglais, en espagnol et en yoruba, les chansons d'Ash parlent donc du racisme, des femmes indépendantes, des violences policières, du gouffre sous nos pieds, de la transmission, de la prise de conscience collective qui doit impérativement surgir des petites révolutions individuelles, du courage et du réconfort. Cet album se danse, et il s'écoute comme une longue épiphanie qui tient dans les derniers mots de la chanson Me Voy : "Quand nous fermons les yeux, seules restent les mélodies.

Un troisième album d'une grand profondeur pour la chanteuse folk irlandaise ! At Swim est le troisième album de Lisa Hannigan et suit Sea Sew, double disque de platine nominé aux Mercury Awards en 2008 et Passenger qui s'est inscrit numéro 1 des charts en Irlande. Après avoir tourné pendant près de deux ans pour promouvoir Passenger, la chanteuse irlandaise a d'abord eu du mal à écrire pour At Swim. Tiraillée entre une nouvelle relation amoureuse et ses occupations d'actrice (Le Chant de la Mer) et de compositions de musique de film (Fargo, Gravity). La véritable avancée s'est produite lorsque Hannigan a reçu un mail inattendu d'Aaron Dessner (guitariste de The National et producteur de Sharon Van Etten ou Local Natives) lui proposant de travailler ensemble et l'a rencontré pour enregistrer dans une église de l'Hudson. Le superbe album qui en a résulté est en partie sur le mal du pays et la solitude, mais aussi - profondément et de manière très touchante - sur l'amour. Si cet album a été écrit par une Hannigan désemparée, perdue en mer, on ressent bien qu'à ce moment de sa carrière, elle est maintenant assez forte pour nager aussi loin qu'elle le désire : vers des profondeurs plus sombres qu'auparavant, pour nous ramener le trésor qui s'y cache !

MUMFORD et SONS est un groupe de folk-rock formé à Londres il y a à peine 4 ans.Leur premier album "Sigh No More", sorti en 2009, s'était vendu à plus de 2 millions d'exemplaires en Angleterre et aux USA. Aujourd'hui, le groupe présente "Babel", son deuxième album, produit par Markus Dravs, qui sortira sur Gentlemen of the Road/Island

Back in love city est le 5e opus du groupe. The Vaccines, formé à l'ouest de Londres en 2010 par Justin Hayward-Young (chant principal, guitare), Freddie Cowan (guitare principale, chant), `rni `rnason (basse, chant) et Yoann Lanham (batterie, chant), a sorti quatre albums studio : What did you expect from The Vaccines ? (2011), Come of age (2012), English graffiti (2015) et Combat sports (2018), qui ont permis de vendre plus de deux millions de disques dans le monde. Les Vaccines ont effectué de nombreuses tournées, jouant avec des groupes tels que The Rolling Stones, Arcade Fire, Arctic Monkeys, The Stone Roses, Red Hot Chili Peppers, Imagine Dragons et Muse. Le premier album du groupe a été l'album le plus vendu de 2011 au Royaume-Uni, suscitant des comparaisons avec The Ramones et The Jesus and Mary Chain.

Neil Young revient accompagné du Crazy Horse avec 10 nouveaux titres qui capturent un authentique et singulier esprit rock and roll. Enregistré durant l'été 2021 par une nuit de pleine lune dans une grange du 19e siècle restaurée, coupée de tout au sommet des "Rockies", l'album et ses chansons d'amour renversantes, ses ballades qui invitent à l'introspection et son rock puissant ont naturellement pris vie.

Contient: 1. A war is coming 2.It 3.Look at them 4.Miss it all 5.Be sensational 6.Lydia 7.Back to summer 8.Night shame pride 9.Ready 10.Suddenly

A travers sa musique, November Ultra nous invite à plonger chaleureusement dans la lecture de son journal intime. Elle partage autant d'histoires enrichies des multiples facettes de la vie (des plus lumineuses aux plus sombres), mises en musique au son d'une pop patinée d'influences R&B, folk et de comédies musicales entre autres... Bedroom Walls, premier album de l'artiste, sonne comme une invitation dans son sanctuaire. C'est au sein d'une chambre parisienne que November Ultra s'est sentie assez libre pour s'exprimer sans filtre et sans fard, se montrer profondément sincère en évoquant ses émotions et expériences passées.

Formé à Manchester en 2002, The 1975 s'est imposé comme l'un des groupes déterminants de sa génération grâce à son esthétique distinctive, sa fanbase ardente et son approche sonore unique. Il revient avec un 5e album studio écrit par Matthew Healy et George Daniel et enregistré aux Real World Studios dans le Wiltshire, au Royaume-Uni, et aux Electric Lady Studios à New York.

Dernier sursaut incontrôlé d’un genre musical qui est finalement rentré dans le rang (le rock), le mouvement grunge, parti de Seattle, a disparu à la mort de Kurt Cobain. Mais voilà, le chanteur-guitariste du groupe le plus important depuis les Sex Pistols ne s’est pas suicidé pour rien. L’empreinte qu’il a laissée, en trois albums studio, sur la musique populaire de la fin du vingtième siècle est de celles qui ne s’effaceront jamais. En portant le rock indé au pinacle, en composant une poignée de chansons définitives et irrésistibles, Nirvana, tel les Stooges ou le Velvet Underground, a suscité un nombre impressionnant de vocations : la résurgence actuelle du rock basique, via tous les groupes en The qui se griffent le museau dans les charts, est essentiellement due à des héritiers de l’ange au romantisme élimé Cobain. Marketé comme le reste, en dépit de toute déontologie artistique, le dernier grand groupe nihiliste se devait tôt ou tard d’être compilé (Smells Like Teen Spirit, Come As You Are, Rape Me, elles sont toutes là) et l’inédit de rigueur (You Know You’re Right), plutôt correct d’ailleurs, est surtout là pour faire fondre les réticences des complétistes qui possèdent déjà l’intégrale du groupe.

Juste après nous avoir proposé Wednesdays, il revient avec le deuxième album de sa trilogie. Ce 18e disque studio est un changement de direction frappant par rapport au précédent, un disque entraînant riche en batterie et en synthé qui résume de façon spectaculaire l'ambiance des années 1980. Il est produit avec Don Was et Beatriz Artola. "Big Colors est la bande originale d'un film imaginaire, qui se passerait en 1984 et qui n'existe que dans mon âme. C'est un cliché à l'intérieur d'une aquarelle de fumée bleu néon s'élevant dans les rues d'été, la nuit. C'est l'album le plus new-yorkais et californien tiré de mon âme musicale. Pour moi en tant que guitariste et auteur-compositeur, c'est le zénith de mon rêve. Bien que je ne puisse pas égaler cet album pour sa profondeur et ses larges formes de couleurs à l'avenir, c'est le son de mon âme et une porte vers un endroit où je souhaite revenir. Les trésors de notre passé sont les visions chamaniques du futur lorsque la destination est la zone de rêve 3000. Cet album, c'est tout cela. Dorénavant, je ne rêve qu'avec des couleurs éclatantes !" Ryan Adams

Un deuil récent, tout comme un amour naissant, ont le don d'aiguiser notre vision et nous permettent d'y voir plus clair. Aussi temporaires que peuvent être ces états, la vulnérabilité et la transformation qu'ils exigent peuvent dominer les plus fort.es d'entre nous. Il arrive parfois des moments rares et féconds où l'un et l'autre cohabitent, où deuil et limerence s'intensifient, se compliquent et se mélangent ; les chansons qui composent Big time ont été forgées à un tel moment. C'est un album sur le pouvoir expansif d'un nouvel amour, mais cette luminosité et cet optimisme sont tempérés par un profond sentiment de perte.

Après un premier album en 2012 écoulé à plus de 25.000 exemplaires, une tournée de plus de 100 dates et un excellent accueil de la presse, Birds On A Wire revient avec un album. Figures très libres du paysage musical français, Rosemary Standley (Moriarty) et Dom La Nena s'associent en un duo époustouflant. Ramages, composé de reprises d'horizons multiples de Pink Floyd, Gilberto Gil ou encore Jacques Brel. Un nouveau voyage musical dans toutes les langues riche en beauté et en émotions.