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Le maître de la psych-pop de Philadelphie nous présente (Watch My Moves). Pour ce neuvième album solo, l'artiste utilise à bonne escient ses talents de chanteur, auteur-compositeur, multi-instrumentiste et producteur dans des directions inattendues. Le résultat est un album vibrant, mais méditatif, propulsé par le charme décontracté et l'esprit curieux de Vile.

Au sortir d'un calendrier de tournées éprouvant, Luke Pritchard s'est promis de prendre un peu de repos. Mais au lieu de cela, il s'est retrouvé de nouveau en studio, à Berlin, qui est depuis longtemps une sorte de Mecque de la création pour les artistes du monde entier. Pritchard s'est retrouvé à évoluer dans ces cercles, rencontrant les collaborateurs avec lesquels il allait travailler sur ce mastodonte de sixième album. Armé d'un nouveau mantra (ne pas trop réfléchir et faire un disque qu'il aurait envie d'écouter chez lui) les idées sont venues librement et facilement. Le groupe s'est associé à Tobias Kuhn pour co-écrire et produire la majeure partie de l'album. En se mariant et en devenant père pour la première fois, nous entendons le témoignage d'un nouveau Pritchard, un homme dont les démons sont derrière lui et qui est optimiste pour l'avenir.

1989 n'est autre qu'une reprise de l'album du même nom de Taylor Swift. Une reprise "comme si elle était jouée par The Smiths" annonce lui-même Ryan Adams.

Après six ans d'absence, la superstar internationale Adele fait son grand retour avec un album intitulé 30. Ce 4ème projet, qui fait suite à 25 sorti en novembre 2015, a été produit avec ses collaborateurs de longue date Greg Kurstin, Max Martin, Shellback et Tobias Jesso Jr, ainsi que par quelques nouveaux visages de son entourage, Inflo et Ludwig Göransson.

72 Seasons est le 12e album studio de Metallica, le premier depuis Hardwired… To Self-Destruct en 2016. Produit par Greg Fidelman, James Hetfield et Lars Ulrich, et d’une durée de 77 minutes, cet album comprend 12 morceaux dont le single Lux Æterna. James Hetfield explique l’idée derrière le nom de l’album : « 72 saisons. Les 18 premières années de notre vie qui façonnent notre vrai ou faux « moi ». Le concept selon lequel nos parents nous ont dit "qui nous sommes". Une façon d'être catalogué dans un type de personnalité. Je pense que ce qui est intéressant c’est l'étude continue de ces croyances fondamentales et la manière dont elles affectent aujourd’hui notre perception du monde. Une grande partie de notre expérience d'adulte est une reconstitution ou une réaction à ces expériences d'enfance. Être prisonniers de cette enfance ou libérés de ces chaînes que nous portons. » La sortie de l’album sera aussi marquée par une tournée internationale en 2023 et 2024, incluant deux dates au Stade de France à Paris.

Le premier album du quintet texan voit le jour avec fracas dans une explosion de guitare distordue et un crissement de larsen. C'est une introduction dynamique à un son indie plus brut de la part d'un groupe qui a mûri, passant de la dream-pop de chambre à un rock sophistiqué, l'évolution de leur son reflétant le voyage entrepris par l'auteure-compositrice Blair Howerton sur cette collection de chansons très expressives.

Les génies du punk anglais présentent un live enregistré le 3 décembre 2018 lors de leur concert à guichet fermé au Bataclan.

On dit qu'écrire sur la musique, c'est comme danser sur de l'architecture, c'est à la fois impossible et absurde. Mais qu'en est-il de chanter des films ? Sufjan Stevens et Angelo De Augustine se sont associés pour un projet collaboratif qui fait exactement cela. A beginner's mind a débuté lorsque les deux musiciens et camarades de label ont décampé pour le chalet d'un ami au nord de l'Etat de New York pour un mois sabbatique d'écriture. Regardant un film pour se détendre après chaque journée de travail, ils se sont rendus compte que leurs chansons avaient tendance à refléter les films, et ils ont alors cherché à approfondir cette connexion. Il en résulte un album de 14 chansons (vaguement) inspirées de films (principalement) connus.

Le groupe d’Atlanta Manchester Orchestra revient avec l'album ‘A Black Mile To The Surface’, produit par Catherine Marks (Foals, PJ Harvey, The Killers) et John Congleton (St. Vincent, Explosions In The Sky, Angel Olsen). Il propulse leur folk indé vers de nouvelles contrées émotionnelles, à l’image du titre ‘’The Gold’’ ou encore ‘’The Alien’’, rappelant les versants les plus mélancoliques de Band Of Horses.

Nous sommes le 3 septembre 2014, un jeune Australien de 24 ans arrive à Paris, accompagnant un groupe de punk en tournée européenne. Il décide de ne pas rentrer chez lui. Depuis, tout le monde connait Nathan Roche. Si vous ne l’avez pas vu en train d’haranguer la foule sur une scène de festival avec le ‘Villejuif Underground’, alors c’est que vous êtes tombé sur une de ses performances noise hallucinées au sein de CIA Débutante dans un squat en Pologne. A l’instar de Kevin Ayers à Montolieu ou de Robert Crumb à Sauve, Nathan a élu au cœur de la vallée de la Roya. Ainsi, il perpétue cette tradition du freak déraciné que l’on croise parfois aux terrasses des cafés dans le Sud de la France qui, à la manière d’un conteur, vous font vous évader avec des histoires folles. Jugez plutôt : Le désert du Sahara ? Il y est reste´ bloque´ faute de visa ! L’Italie ? Il a fait Marseille – Vintimille à vélo par 40° l’été dernier ! La Chine ? Il a déjà joué devant 15000 personnes à l’occasion d’un festival à Wuhan ! - - Facile dès lors de comprendre que ‘A Break Away’, ce nouvel album solo est un disque de voyage en forme d’échappée (littéralement A Breakaway, pour ceux qui n’ont pas suivi), enregistré lors d’un retour en terre australienne durant le mois de mars dernier. En onze titres, Nathan fait se rencontrer la grande histoire (Ground Zero) et ses souvenirs les plus personnels, pleurant ici sa chère collection de disques, vendue afin de subsister à son arrivée en France (Recollection), narrant là ses rencontres successives avec ses idoles David Berman (Silver Jews) et Daevid Allen (Two Davids House) dans sa jeunesse. Cette écriture naturaliste, pouvant évoquer Jonathan Richman, se combine à une connaissance encyclopédique des musiques à guitares, forgée pendant qu’il était disquaire en Australie. Ainsi il livre des morceaux évoquant tant les plus grandes heures de Fire Records (The Stevens) que le Lou Reed du milieu des années 70 (Tristan Winston Price, et ses solos façon Hunter/Wagner sur R&R Animal).

Après plusieurs mois passés à distiller des singles plus alléchants les uns que les autres, The Smile dévoilent enfin leur premier opus. Le supergroupe y dévoile un rock alternatif électrisant, mené par les sombres modulations synthétiques de Thom Yorke (Radiohead), la basse de Jonny Greenwood (Radiohead) et la rythmique sous tension de Tom Skinner (Sons of Kemet).

Les choses les plus simples sont les plus difficiles à faire. C’est à travers ce paradoxe que la musicienne Lael Neale a vécu tout au long de son développement en tant qu’artiste. C’est la raison pour laquelle elle est devenue fascinée par la poésie. Les poèmes sont une distillation. Acquainted With Night, son nouvel album, est le témoignage de cette dévotion poétique. Dépourvu de tout son ou mot superflu, les chansons sont éclairées par la voix cristalline de Lael, qui repose sur un lit luxuriant d’Omnichord. Les morceaux abordent l’isolement, la mortalité, le désir et la volonté de parvenir à l’expérience transcendante. Lael a grandi dans une ferme en Virginie rurale, mais a vécu à Los Angeles pendant près de dix ans. Ces années ont été consacrées au développement de son écriture, et à jouer dans différentes salles à travers la ville, mais trouver la bonne façon d’enregistrer des chansons s’est avérée plus difficile. Après avoir mis nombre d’albums entiers de côté, la solution la plus évidente est apparue : aller vers la simplicité. Début 2019, au beau milieu d’une transition, elle a acquis un nouvel instrument : l’Omnichord, et un déluge de nouvelles chansons arriva, avec l’intention de les capturer dans leur forme la plus vraie. Guy Blakeslee, qui suivait son travail depuis des années, l’a aidé dans ce processus, installant un magnétophone dans sa chambre et lui donnant de subtils conseils techniques. Limitée à un 4-pistes et aux premières prises, Lael a dû abandonner une partie de son perfectionnisme pour livrer les chansons dans leur essence. "For No One For Now" est la première chanson qu’elle a enregistrée, et qui rappelle la conduite sur l’autoroute avec la vallée de San Fernando en toile de fond. La chanson contraste les idéalisations romantiques avec la banalité du quotidien. "Every Star Shivers in the Dark" est une ode à la ville tentaculaire de Los Angeles et la banlieue d’Eden. "Blue Vein" est son hymne personnel. Une œuvre de Paul Revere. Galoper à travers la ville comme une déclaration stridente. C’est un amalgame de pensées, de préoccupations et de leçons débarassé de toute fioriture. Si Lael est d’habitude une personne matinale, elle a enregistré la plupart de ces chansons le soir, ce qui devint Acquainted With Night. C’est le portrait sonore d’une saison d’une vie qui donne le sentiment d’avoir retrouvé de précieux enregistrements privés d’une artiste au sommet de sa puissance créatrice.

Après le succès de Neon, paru en 2018, le duo toulousain revient avec un troisième album qui condense tout le meilleur dont il a été capable depuis leurs débuts, consacrés par leur tube Sirens call. Au programme : les claviers et la voix de Nina, les rythmiques de Yohan, et la pop, accessible sans perdre de vue l'exigence des compositions comme des textes. Lesquels sont ici marqués par la crise sanitaire mais aussi toutes les épreuves que l'on doit traverser dans une vie d'adulte. Ainsi, ils se livrent ici plus que jamais, prompts à la confession et à la remise en question, majoritairement en anglais, livrant trois morceaux dans leur langue maternelle. Partagé entre ballades et démonstrations up tempos, Alie parvient à combler le manque de soleil qui nous a tant pesé ces derniers mois.

Originaires de trois pays différents, les chanteurs de Mighty Oaks combinent des harmonies qui forment un son unique. Basé à Berlin, ce groupe d'indé-folk se compose de Ian Hooper (Etats-Unis), Claudio Donzelli (Italie), et Craig Saunders (Royaume-Uni). Avec leur chanson Forget tomorrow, le premier single tiré de ce disque, Mighty Oaks fait le lien entre leur dernier maxi acoustique et un nouveau chapitre dans l'histoire du trio. Rencontrée il y a plus de dix ans dans une salle à manger berlinoise, la formation a donné deux disques (Howl en 2014 et Dreamers en 2017), des centaines de concerts à travers le monde et des shows avec des groupes comme Kings of Leon, The Lumineers ou Chvrches.

En provenance directe de Bayonne, les compères de DEATH FROM ABOVE nous offre un sacrément bon 1er opus longue durée! Oscillant entre un death d'obédience Européenne et une approche US du métal de la mort, le combo délivre une prestation efficace, brutale, rapide et techniquement au-dessus de la moyenne.

Amen est le sixième opus du chanteur-compositeur allemand Konstantin Gropper, alias Get Well Soon. Ecrit pendant le confinement, l'album aborde les phénomènes sociaux des deux dernière années : l'individualisme, le bon et le mauvais qui nous lie et nous divise, la poursuite du bonheur et le but de l'espoir. Cet album fait ressortir avec une prise de conscience cruciale, aussi importante pour Gropper que pour les autres, qu'il faut rester optimiste.

Reprises n'utilisant ni guitares, ni batteries dans lequel nous pouvions retrouver notamment du Bon Iver, Talking Heads et Arcade Fire entre autres. "And I'll Scratch Yours", album qui s'avère être la suite logique (par le concept et le titre) de "Scratch My Back". Peter Gabriel a demandé aux artistes dont il a repris les titres dans "Scratch My Back", de venir se coller aux siens. Un album de ses propres chansons réenregistrées avec Feist, Arcade Fire, Regina Spektor et Paul Simon, entre autres.

Après l’éblouissant et très acclamé Titanic Rising (2019), Natalie Mering aka Weyes Blood annonce enfin son nouvel album, le second volet d’une trilogie initié par le précédent, And In The Darkness, Hearts Aglow. Là ou Titanic Rising était une observation du Monde courant à sa perte, ce nouvel album traite du fait d’être dans l’oeil de ce cyclone : une quête d’une trappe de sortie pour s’affranchir des algorithmes et des théories du chaos (spoiler : le prochain parlera d’espoir). Le premier extrait, « It’s Not Just Me, It’s Everybody », traite de l’interconnectivité entre les humains mais aussi de l’étiolement de la société autour de nous. Transcendante et parfois mélancolique, la folk-pop de Weyes Blood explore tout ce qui nous anime, nous divise et nous détruit. Cela semble lourd, mais Natalie est guide. Bien qu’accablée par le doute, elle est portée par l’espoir – sa musique se déployant avec une nuance et une facilité étonnantes. « Bob Seger rencontre Enya », c’est ainsi qu’elle a décrit son travail. Lorsque vous étudiez l’étendue surnaturelle de Weyes Blood et ses mélodies chargées de crochets, vous réalisez qu’elle n’exagère pas. L’album phare de Weyes Blood sur Sub Pop, Titanic Rising (nommé comme l’un des meilleurs de 2019 par Pitchfork, NPR, The Guardian), était une observation de malheur à venir. Dans And in the Darkness, Hearts Aglow nous la retrouvons au cœur de l’action, à la recherche d’une issue de secours, loin des algorithmes et du chaos idéologique. Après cinq albums et des années de tournées, Natalie a beaucoup de choses en tête. Elle a grandi en chantant dans des chœurs de gospel et de madrigaux, avant de prendre prodigieusement la guitare à l’âge de 8 ans. Cela – mêlé à son amour du jazz, du cinéaste Alejandro Jodorowsky et de l’érudit Joseph Campbell – a façonné sa musique, qui raconte des histoires à la fois anciennes et modernes, des mythes. Pourquoi nous demandons-nous ? Parce que, dit-elle, « les mythes partagés font partie de notre psychologie et de notre survie ». And In The Darkness, Hearts Aglow est une sublime collection de 10 titres coproduits encore une fois par Jonathan Rado (à l’exception de « A Given Thing » produit avec Rodaidh McDonald) avec quelques invités : Meg Duffy, Daniel Lopatin aka Oneohtric Point Never, et Mary Lattimore.