Depuis Oil Slick, son remarquable premier album paru en 2010, la réputation d’excellence de Bachar Mar-Khalifé se répand comme une tache d’huile. Deux ans après Who’s Gonna Get the Ballà, son tout aussi remarquable deuxième album, le jeune musicien (et vocaliste) franco-libanais livre à présent Ya Balad, superbe troisième album qui apporte une nouvelle preuve de sa singulière créativité.
Maniant comme à l’accoutumée une belle palette d’instruments (piano, percussions, batterie, synthé, mélodica, clavecin, nay), Bachar Mar-Khalifé nous tend un chatoyant bouquet sonore aux riches nuances et aux intenses fragrances, sous l’influence de son Liban natal et de son cercle familial û son père Marcel, sa mère Yolla et son frère Rami ont contribué à l’album.
Un album de haute intimité. Compositions originales et reprises de chansons traditionnelles y voisinent en parfaite harmonie. Enivrent en particulier Yalla Tnam Nada, magnifique complainte interprétée par la radieuse actrice iranienne Golshifteh Farahani, Madonna, bouleversante ode à la mère, Balcoon, ballade chaloupée aux légers effluves de reggae, et Dors mon gâs, doucereuse berceuse murmurée par Bachar, dont le chant vibrant traverse en continu cet album de haute intimité.