Beau temps pour les filous ! Face à un roi coquet, quoi de plus simple que de promettre le plus beau des costumes, surtout s’il a pour particularité de n’être visible que des gens intelligents ! File que file, les deux gredins ne filent que du vent, mais par peur d’être accusé de bêtise, personne n’ose dire qu’il ne voit rien. Et le jour du défilé, le roi se retrouve nu comme un ver face à une foule silencieuse et bien ennuyée de se croire imbécile. Seul un petit garçon se laissera aller à dire le fond de sa pensée. Car en fait, ce roi, il est tout nu, mais oui, c’est bien vrai, ça, et on voit même son cà!
Guy Prunier a réécrit avec truculence l’un des contes d’Andersen les plus populaires. Il en offre une version musicale, vivante et pleine d’humour, de quoi fêter les 200 ans de la naissance de l’auteur danois avec brio !
Au fil du récit se glissent des chansons, dans lesquelles la contrebasse, la guitare et les percussions donnent le ton, sur des rythmes très entraînants. Nous retrouvons avec jubilation Fabrice Turrier, qui a plongé dans l’univers de ce roi avec impertinence. Son petit roi est bedonnant, chauve et vêtu d’un costume trois pièces. Autour de lui, des décors urbains impressionnants par leur beauté un peu raide, qui n’est pas sans rappeler l’univers de Tati. Ministres poltrons, filous aux dents longues, sa vision est étonnante et très séduisante !
Coup de coeur de l'Académie Charles Cros 2005
Thèmes : Argent , Conte , Humour , Roi, reine , Ville